No Lifeguard on Duty

  • Yael, 2004, 140x170 cm

  • Tel-Aviv, 2001, 140x180 cm

  • Gordon, 2007, 140x180 cm

  • AA, 2007, 140x180 cm

  • Geula #1, 2004, 140x180 cm

  • Geula #3, 2004, 140x180 cm

Dans No Lifeguard On Duty, Shoshan s’attache aux renversements de valeurs et à leur relativité. La plage entre Tel Aviv et Jaffa est, dans la journée, le lieu d’une certaine exclusion raciale et économique. Mais elle change après minuit : à la lueur du clair de lune, les contrastes s’estompent et elle devient un espace où se rencontrent et se mélangent différentes cultures, différentes classes sociales. La ville juive (Tel-Aviv) et arabe (Jaffa) s’agrègent pour ne faire qu’un seul espace, sans frontières ni horizon. Les règles et les conventions, les réflexes de superficialité, de discrimination et de rejet, si vifs sous le soleil éclatant, s’émoussent au fil du long voyage jusqu’au bout de la nuit. Celle-ci révèle ce qui, le jour, était caché : l’amour ou la solitude, la tristesse ou l’espoir.

Pour échapper à la canicule méditerranéenne estivale, Shoshan s’est mis à la photographie de nuit. Vers 2001, il découvre l’atmosphère nocturne de la plage de Tel-Aviv et Jaffa et ses habitués. Sans les connaître au préalable, il photographie ces individus entre minuit et quatre heures du matin, à la lumière de la lune et des lampadaires. Les temps d’exposition sont de plusieurs minutes pour les portraits à une demi-heure pour les paysages.