Simplon

  • T.N. (Simplon), 2010, 120x100 cm (1/5)

  • T.N. (Simplon), 2010, 120x100 cm (2/5)

  • T.N. (Simplon), 2010, 120x100 cm (3/5)

  • T.N. (Simplon), 2010, 120x100 cm (4/5)

  • T.N. (Simplon), 2010, 120x100 cm (5/5)

  • M.L. (Simplon), 2010, 120x100 cm (1/3)

  • M.L. (Simplon), 2010, 120x100 cm (2/3)

  • M.L. (Simplon), 2010, 120x100 cm (3/3)

  • M.A.S. (Simplon), 2010, 120x100 cm (1/3)

  • M.A.S. (Simplon), 2010, 120x100 cm (2/3)

  • M.A.S. (Simplon), 2010, 120x100 cm (3/3)

  • F.B. (Simplon), 2010, 120x100 cm (1/2)

  • F.B. (Simplon), 2010, 120x100 cm (2/2)

À l’automne 2010, tandis que des « sans-papiers » manifestent dans la capitale avec l’espoir de voir leur situation régularisée, Shoshan a réalisé une série de portraits dans un local de fortune du 18e arrondissement de Paris, près de la station de métro Simplon qui donne son nom à cette série. Un groupe de migrants, originaires pour la plupart du Mali, occupaient un bâtiment vide pour mener leur lutte. Après plusieurs visites, Shoshan y a improvisé un studio, utilisant la lumière naturelle et un bout de plastique rouge en guise de fond. Il a pris 70 portraits de 18 personnes, hommes et femmes, tous désignés uniquement par leurs initiales.

Autant du point de vue du processus que du résultat, la série achevée évoque les « papiers d’identité » tant souhaités et leur photo officielle, censée « stabiliser » l’identité du sujet. Le T.N. de Shoshan subvertit cette logique d’identification administrative et l’usage de la photographie comme «moyen d’authentification », pour proposer une définition alternative de l’identité, tout en changement et en flux. La série de portraits en grand format, sur fond rouge, permet de manifester la personnalité du sujet, en contrepoint à la conception juridique de l’identité.

* La série de photos de T.N. (Simplon) a été acquise par le musée Georges Pompidou en 2016 et exposée au Grand Palais (Paris) en novembre 2016 et au Kanal Centre Pompidou (Bruxelles) en 2018.